Les bretons d'Argentine se sont réunis

Publié le par Nevern

AG a commencé vendredi dernier à concrétiser un vieux désir : réunir les Bretons et les amis de la Bretagne d'Argentine, en démarrant par ceux de Buenos Aires. Quelques coups de téléphone, une petite annonce et quelques bretons ont répondu à l'appel. Ce professeur et traducteur de français installé en Argentine depuis déjà dix ans est originaire de Lorient (An Oriant en breton). Son objectif est de pouvoir fonder localement une association conviviale afin de maintenir la langue bretonne - ou même d'initier ou d'approfondir son apprentissage - sa culture et ses traditions. Alain apporte le chiffre de l'existence à ce jour de 210.000 locuteurs bretons et que la langue bretonne a été classée par l'UNESCO parmi celles qui sont en danger sérieux d'extinction.


Le petit groupe réunit a été d’accord à affirmer que le succès d’une expatriation et de sa conséquente insertion s’établit "à partir du moment où on est sûr de ses origines" et que le soutient d’une communauté affective y compte pour beaucoup. Nous vivons dans un monde globalisé de plus en plus plurilingue et il advient à chacun de maintenir et de transmettre langue et culture. Généralement les Etats ne sont pas vraiment enthousiastes à soutenir les "régionalismes". Cela met en cause l’idée d’Etat-nation, la centralisation, des questions budgétaires et de jurisprudence.


Bretons venus des quatre coins de la Bretagne
Les deux grands-mères de Michèle, avocate, étaient bretonnes. Du côté paternel, elles étaient originaires de Plouhagt (Côtes d’Armor) et du côté maternel de Petit Fougeray (Ille et Vilaine). Puis la famille est montée à Paris comme beaucoup de Bretons. "C’est pourquoi il y a tellement de crêperies aux alentours de la gare Montparnasse" a-t-elle expliqué. Cécile, 27 ans, est Fougeraise et depuis qu’elle est en Argentine éprouve  "le besoin de se retourner vers ses racines". Annick approuvé bien qu’elle soit installée depuis bien plus longtemps que Céile dans le pays. Hervé est de Cléder ou plus exactement du fief de Kergournadeac’h. "Au Port de Olivos le Gwenn ha Du, le drapeau breton, pavoise mon petit voilier. Il est d’ailleurs plus grand que ce dernier !" blague Hervé. Et Anthony, 29 ans, qui est de Mayenne, à la frontière de la Bretagne dans le Pays de la Loire demande à être adopté. La prochaine réunion se fera certainement à la crêperie de Rémy, un Breton du Finistère fraîchement débarqué à Buenos Aires qui, accompagné de son accordéon, entonne des chants de marins.


La Breizh Touch, fête de la Bretagne à Paris
Ce dimanche un défilé comportant quelque 3.000 musiciens et danseurs traditionnels des cultures bretonnes et celte, auquel s'était joint un orchestre de la Royal Air Force en kilt, a clôturé quatre jours de fête de la Bretagne à Paris. Les femmes portaient les coiffes bretonnes traditionnelles blanches et bien empesées. Comment ne pas se rappeler le personnage de Bécassine? La Bretagne a effectivement envahi cette dernière semaine la capitale avec toute sorte de manifestations et d'expositions diverses, un Arvest festival qui a présenté des orchestres dans cinq salles, un cyber fest noz a eu lieu au Zénith. Les bords de Seine ont été accaparés par trois chalutiers de Paimpol, le Frankiz, l'Armen III et le Gimaco et par des tentes où les passants étaient conviés à goûter les spécialités gastronomiques bretonnes. Une façon de faire ressortir l'importance d'une culture qui bien que régionale n'en a pas moins façonné la France telle qu'elle est. A galon! A bientôt! Suzanne Thiais – lacedille.com.ar – 24 septembre 2007

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S
Bonjour<br /> <br /> Avez vous des photos ? a m'envoyer rapidement !<br /> <br /> Conférence de presse sur BZH NETWORK le 20 décembre !<br /> <br /> Kenavo<br /> <br /> Stéphane
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